dimanche 13 janvier 2008

Dominique de Villepin prête serment comme avocat à Paris

L'ancien Premier ministre a prêté serment ce mercredi. Il devient avocat "sur dossier" sur la base de ses diplômes et de son expérience professionnelle.
Le barreau de Paris, qui ne manque certes pas de talents, vient d'accueillir un nouveau confrère prestigieux. L'ancien Premier ministre Dominique de Villepin, vêtu de la robe noire à épitoge et d'un noeud papillon blanc, a prêté serment ce mercredi après-midi devant la première chambre de la Cour d'appel de Paris. L'ancien diplomate a ainsi promis d'exercer ses "fonctions avec dignité, conscience, indépendance, probité et humanité".

Cette reconversion, pour spectaculaire qu'elle soit, n'est pas anormale. L'ancien Premier ministre devient avocat sur titres, possibilité qui lui est offerte en vertu de sa licence en droit, de ses diplômes de Sciences-Po et de l'Ecole nationale d'administration (ENA) et "après une carrière juridique dans l'administration", selon le bâtonnier de Paris, Me Christian Charrière-Bournazel. Jean-François Copé, président du groupe UMP à l'Assemblée, et l'ex-candidate socialiste à la présidentielle Ségolène Royal ont déjà fait valoir cette disposition "courante", ajoute-t-il.

De son côté, Dominique de Villepin a expliqué que "toute (sa) vie a été placée sous le signe du combat pour le bien public, à la fois comme diplomate en matière internationale et comme politique". "J'entends poursuivre ce combat pour la paix et la justice en qualité d'avocat", explique-t-il. Devenir avocat "fait partie des rêves que j'avais quand j'étais enfant".

L'ancien Premier ministre doit ouvrir son propre cabinet et s'occuper d'affaires à caractère international, croit savoir l'AFP qui cite son entourage. Interrogé sur l'affaire Clearstream, dans laquelle il est mis en examen depuis le 27 juillet notamment pour "dénonciation calomnieuse", Dominique de Villepin n'a pas souhaité faire de commentaire. Le bâtonnier de Paris est venu à son secours. "Si les avocats se mettaient à piétiner la présomption d'innocence, on serait dans un drôle de monde", plaide Me Charrière-Bournazel.

latribune.fr

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